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Photo du rédacteurDelphine Morin

Un déconfinement pas si facile et parfois source d'angoisses

Dernière mise à jour : 25 mai 2020


Comment faire face à ce sentiment constant d’insécurité ?


Cette période particulière nous tiraille. Nous avons perdu tous nos repères habituels et cela nous confronte à un sentiment d’insécurité, parfois permanente.

D’abord nos conditions de travail changent. Le télétravail évolue à la vitesse grand V. Nous devons nous adapter à l’utilisation de nouveaux outils… et ce n’est pas toujours simple quand la connexion internet ou le matériel n’est pas au niveau ou disponible. Nos relations avec nos collègues, notre management, nos clients, tout ce lien humain, dématérialisé ou masqué, nous déstabilise. Et puis il y a tous ces nouveaux et nombreux gestes barrières, normes sanitaires… qui nous questionnent : « est-ce que je fais bien, est-ce que je n’ai rien oublié ? Vais-je me mettre en danger ou mettre en danger ma famille ? »


Puis il y a nos relations avec notre entourage : entre ceux qui veulent reprendre leur vie d’avant et ceux veulent éviter le danger… Revoir ses amis : Oui, mais comment ? Où ? Lesquels ? Combien ? Revoir la famille et le tiraillement entre les protéger car nous les aimons et passer du temps ensemble car la séparation était longue… Comment gérer les enfants au milieu de tout ça ?


Enfin, il y a notre besoin de liberté, après ces 2 mois de confinement. Cette envie irrésistible de sortir, prendre l’air, faire tout ce que nous n’avons pas pu faire avant (visiter, profiter des espaces verts…). Au risque de nous confronter à une foule immense, qui a eu les même envies !?

A l’opposé, nous sommes aussi happé par ce besoin de sécurité qui nous laisse confiné chez nous pour nous protéger de ce monde incertain.

Toutes les informations que nous recevons que ce soit par les informations, notre entourage ou les réseaux sociaux, sont tellement contradictoires, que nous perdons tous nos repères. Nos peurs sont exacerbées : peur de la maladie ou de la mort, peur du futur, peur de se mettre en danger ou de mettre en danger les gens qu’on aime… Notre charge mentale est également bien plus lourde (travail, écoles à la maison, repas, courses…). Si on y ajoute ce sentiment continuel de peur, notre cerveau sature.

Nous ressentons une plus grande fatigue, parfois un sommeil agité, nous sommes plus irritable, moins patient, parfois nous avons tendance à nous isoler ou encore nous devenons de plus dur avec nous même avec ces petites phrases qui tournent en boucle : « Je ne vais jamais y arriver », « je suis nul », « je ne sais pas faire », « je ne vais pas être à la hauteur »…

Alors comment faire face ?


Il n’y a pas de recette miracle, mais plutôt une accumulation de petits gestes, pensées, outils qui progressivement, vont nous détourner de ces peurs et nous redonner confiance.

Dans ce contexte, il est tout à fait normal d’avoir peur. Aucune honte à ça, car c’est tout notre quotidien, tous les repères de notre cerveau qui sont chamboulés. Le cerveau ne peut plus piloter en mode automatique, car il cherche à prévoir l’imprévisible. Il doit s’adapter. Alors à nous de l’y aider !


Tout d’abord, nous pouvons aider notre cerveau à se recentrer. Quand vous vous apercevez que vos pensées commencent à tourner en boucle sur un sujet et anticiper sans fin toutes les possibilités qui ne se produiront probablement jamais, il est temps de dire STOP ! Revenez au présent.



Cet exercice de respiration peut vous y aider (cliquez sur ce lien pour cette respiration guidée). Concentrez-vous sur votre respiration, percevez votre position, vos appuis, ressentez les endroits du corps qui bougent avec cette respiration, le trajet de l’air. Laissez-vous bercer par le mouvement doux de l’air, portez votre attention au rythme, à la fluidité, la longueur de cette respiration, écouter le bruit de cette respiration et ressentez toutes les sensations du corps. Il n’y a pas de durée minimum ou maximum, prenez juste le temps d’apprécier ce moment. Quand vous sentez que vous êtes apaisé reprenez une vie normale.


Vous pouvez également faire le même exercice en vous concentrant sur vos sens : ce que vous voyez, entendez, sentez, goutez ou touchez. Car cela vous ramènera au moment présent.


C’est aussi le bon moment pour discuter, prendre des nouvelles, partager ses sentiments. Se rendre compte que vous n’êtes pas seul, que vous avez des gens autour de vous qui se préoccupent de vous, tout comme vous prenez soin d’eux.


Accueillez vos émotions sans culpabilité. Vous avez le droit d’être triste, d’avoir une baisse de moral ou d’énergie. Acceptez que tous les jours ne se ressemblent pas, mais que chaque jour, il y a du positif. Essayez de capter tous ces petits moments de positif, toutes ces bouffées de plaisir dans votre journée, même si elles sont éphémères. Vous pouvez même les noter chaque jour pour entrainer votre cerveau à observer et se souvenir de ces moments.


Quand les angoisses sont trop fortes, les corps subit ces peurs (boule au ventre, oppression dans la cage thoracique, tensions dans les épaules, palpitations, mains moites, douleurs de dos, insomnies…). En sophrologie, nous ferons d’autres exercices et relaxations pour vous permettre de retrouver un peu de confort dans votre corps, de détente. Nous prendrons de la distance face à ces peurs, raviverons vos capacités à vous rassurer, à vous calmer. Tout ceci dans une approche positive, à votre rythme.


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