Insultes, menaces, coups, gestes ou paroles à connotation sexuelle, diffusion de photos sur Internet… Les enfants et adolescents subissent tous types de violences à l’école.
Comment les protéger ? Pour Women Safe, la réponse est simple : briser le silence.
En 2018, la moitié des adolescents dans le monde étaient victimes de violences à l’école ou aux abords de l’école selon l’Unicef. En France, une étude réalisée par l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) en 2017 révèle qu’un enfant sur cinq a déjà subi des violences physiques. Comment une telle violence peut-elle se perpétuer à cette échelle dans un lieu public et sous la surveillance d’adultes ?
Harcèlement et violences scolaires : un fléau silencieux aux conséquences graves
Des moqueries qui vont trop loin, des rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux, la dégradation de matériel scolaire ou encore des gestes ou paroles à connotation sexuelle… Les violences scolaires sont légions et prennent différentes formes. Perpétrées dans la cour de récréation, en classe, dans les toilettes ou les couloirs des bahuts, parfois même sous les yeux d’adultes, elles ont des conséquences psychologiques et physiques graves sur le développement personnel des enfants victimes comme sur leur parcours scolaire.
Les victimes de violences à l’école souffrent d’anxiété, manifestent de la colère, perdent confiance en elles et peuvent être atteintes d’un syndrome de stress post-traumatique. À l’école, elles sont isolées, développent une phobie scolaire et se retrouvent parfois en situation d’échec. Sans distance vis-à-vis de ces situations, les enfants victimes, témoins ou acteurs de ces violences les intériorisent et en viennent même à les considérer comme normales.
Enfants ou adultes, les témoins qui parlent sont une solution
Les violences scolaires laissent toujours des traces. Nombre d’entre elles ont lieu devant témoins. Adultes ou enfants, ces personnes doivent être encouragées à s’exprimer pour aider la victime. Cela passe d’abord par une sensibilisation aux signes : des dégâts matériels, un changement d’attitude chez l’enfant, des bagarres dans la cour sont autant d’éléments qui doivent être pris au sérieux par le corps enseignant, par les parents comme par les camarades de classe. Des séances de prévention dans les écoles peuvent apprendre aux élèves à repérer et interpréter ces signes chez leurs camarades.
Un enfant qui se renferme sur lui-même ou qui s’isole doit aussi pouvoir trouver un espace sûr pour se confier aux adultes qui l’entourent. Le cas échéant, ses camarades peuvent alerter les enseignant·es ou les parents pour venir à son secours. La parole des témoins peut libérer celle des victimes.
Quelques ressources pour aider ou être aidé∙e :
Numéro vert : 3020 ou 0800 200 000 en cas de cyberharcèlement
« Non au harcèlement », site de l’Éducation nationale
Kit pédagogique de sensibilisation et de prévention de l’Unicef
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